Nous avons aujourd’hui davantage accès à cette réalité et de nos jours, on met des mots sur ce que vivent ces enfants hyper ou extra sensibles et autres dénominations qui ne doivent pas enfermer l’enfant mais juste éclairer ses besoins en matière d’énergie. Car oui certains ont bel et bien une sensibilité accrue à l’énergie, prennent les émotions vécues par leur prochain et absorbent les pollutions énergétiques présentes dans leur environnement. Beaucoup en font les frais. Fort heureusement, il y a des solutions.

Il y a en effet je pense, la nécessité d’adapter notre éducation et notre vision de l’enfant, accepter qu’il puisse nous montrer nos incohérences d’adultes conditionnés, nous mettre parfois face à des choix qu’il est urgent de faire dans un monde en crise et qui nous demande certaines transformations.

Notre monde est en évolution. Ces enfants s’expriment parfois par un vrai malaise personnel, en s’isolant, en se rebellant, en s’abîmant, en se mettant en posture d’échec scolaire…et pourtant, ils sont dotés de belles valeurs, d’une grande sensibilité et d’une merveilleuse intuition, de créativité et d’esprit d’innovation, d’un sens critique et de maturité, d’une intelligence du cœur et d’un esprit visionnaire, …quel beau cocktail !

La sensibilité est une qualité que tous les êtres humains possèdent, tout comme l’intuition ou la créativité. Sensibilité parfois refoulée chez l’adulte…créativité parfois mise au placard.

Si ces sujets sont davantage abordés aujourd’hui, n’est ce pas le signe que notre monde gagnerait à réintégrer davantage de ces valeurs ?

Je rencontre dans ma pratique beaucoup d’enfants hypersensibles ou extrasensibles, un bon nombre d’adultes aussi qui reconnaissent que lorsqu’ils étaient jeunes, ils étaient très sensibles et ils témoignent alors d’une réelle difficulté à gérer ces aspects d’eux-même dans leur vie actuelle. Ils n’ont pas appris. Certains se suradaptent pour s’intégrer au monde de l’entreprise, nient et coupent de ce fait leurs émotions ou intuitions jugées non bienvenues à manifester dans un monde où il fait bon produire et être rentable avant tout, voir porter les masques identitaires qui font que « tout a l’air de bien aller ».

En fait, loin d’être un handicap, même si cela peut être vécu comme tel car invasif et ingérable quand on n’a pas les outils pour la maîtriser, l’hypersensibilité fait partie des cadeaux de la vie. Un surcroit d’idées, de créativité, de ressentis, … une palette de couleurs de vie très riche en somme !

Accompagner un enfant hypersensible demande de l’attention et un engagement qui nécessite de respecter son instinct de parent ou d’éducateur et de faire confiance à cet enfant…selon moi, l’enfant a avant tout besoin d’être reconnu dans toutes ses dimensions et apprécié véritablement tel qu’il est. Il est résistant aux faux exemples, aux faux semblants, sait écouter son ressenti émotionnel et peut se couper de sa confiance envers l’adulte s’il sent un décalage entre sa vérité et ce que l’on cherche à lui imposer.

C’est pourquoi la première clé d’un mieux être est de reconnaître cette sensibilité et de l’accepter, chez son enfant, chez soi aussi. Car ce qui est accepté et reconnu est en partie transformé. Notre monde a tendance parfois à uniformiser, à demander toujours davantage d’excellence, à susciter des pressions de tout ordre, à négliger l’écoute subtile…et si on lâchait ce trop plein de « faire » pour « être » ?

Et si l’on reconsidérait l’importance d’être en lien, de laisser parler son cœur d’enfant qui sait jouer, rêver et créer ? Ces enfants sont porteurs j’en suis convaincue de modèles innovants pour une société qui saura fonctionner dans l’alliance entre le faire et l’être, l’économie et l’humain, dans le respect du vivant. Alors, écoutons-les, proposons-leur les moyens de s’exprimer véritablement et de réaliser ce qu’ils sont venus réaliser.